Suite à la décision de réduire les contrats aidés, Jean Marc Borello a été chargé par la Ministre du Travail de lui remettre un rapport concernant l’inclusion est les préconisations pour 2018. Dans ce rapport, Donnons-nous les moyens de l’inclusion », datant du mois de janvier, il dresse le bilan des actions à mener en faveur des personnes les plus éloignées de l’emploi.
Retour sur les grands axes de ses 19 recommandations pour l’inclusion…
Des contrats aidés aux « parcours emploi compétences »
Suite aux difficultés des dispositifs d’insertion actuels à garantir un retour durable à l’emploi, la première grande solution attendues était celle concernant la fin des emplois aidés.
« Personne n’est inemployable »
Voilà une des grandes phrases du rapport Borello, qui propose de passer des contrats aidés à des « parcours emploi compétences » (PEC). Ce nouveau dispositif devrait être plus qualitatif car il serait limité à des employeurs capables d’inclure, d’accompagner et d’envoyer en formation leur salariés.
Les parcours emploi compétence reposeront notamment sur le triptyque Emploi – Formation – Accompagnement. Ces emplois permettront de développer des compétences transférables, un accès facilité à la formation et un accompagnement tout au long du parcours tant par l’employeur que par le service public de l’emploi. L’objectif ? L’inclusion durable dans l’emploi des personnes les plus éloignées du marché du travail.
Ainsi, ces nouveaux contrats engageront des obligations précises et contrôlées pour l’employeur. Les compétences que permet qu’un poste permet d’acquérir seront clairement définies en amont. Si les exigences ne sont pas par respectées, les employeurs pourront se voir refuser la signature d’un deuxième contrat.
Les parcours emploi compétence envisagent également une sélection plus stricte des employeurs qui ne pourront relever que du secteur non-marchand, et en fonction de critères bien définis.
Des nouveautés coté financement
Le rapport prévoit un joli boost pour la formation avec le Plan d’Investissement Compétence (PIC), qui prévoit 100 millions d’euros par an dédiés au financement de formations. Cette proposition doit permettre permettre aux bénéficiaires sortant du « parcours emploi compétences » et de l’insertion par l’activité économique de construire de véritables parcours professionnels.
Le rapport préconise également la création d’un Fond d’inclusion dans l’emploi, qui permettrait aux préfets de région de mobiliser les aides à l’accès ou au retour à l’emploi au plus proche des réalités du terrain. Ainsi, sur le modèle de ce qui existe dans le secteur de la santé et plutôt qu’un nombre d’emplois aidés à distribuer, ils bénéficieraient d’une enveloppe financière afin de répartir les aides au mieux.
Le secteur de l’IAE, l’Insertion par l’Activité Economique
Autre grand chantier, le rapport s’intéresse aussi au potentiel du secteur de l’insertion par l’activité économique et propose un « Pacte d’ambition ». Cette disposition permettrait notamment que l’IAE embauche 25 000 personnes de plus par an. 50 millions d’euros par an du Plan d’investissement compétences serait ainsi réservés aux salariés de l’insertion par l’activité économique.
Suite a la présentation du rapport, Muriel Pénicaud, la Ministère du Travail a retenu 3 recommandations essentielles :
- La création des Parcours emploi compétences
- Les 100 millions d’euros issus du Plan investissement compétences dédiés aux bénéficiaires et sortants des parcours emploi compétences et des structures de l’IAE
- La création d’un Fond d’inclusion dans l’emploi
En conclusion ce rapport de janvier est une opportunité pour l’inclusion, les recommandations proposées par Jean Marc Borello visent à garantir un retour à l’emploi plus efficace. Il prévoit également de mieux accompagner les associations, les collectivités et les entreprises, pour qu’elles deviennent inclusives.
Lire le rapport en intégralité : www.travail-emploi.gouv.fr
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